Non à la sortie d’autoroute de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dernière minute…

Comme l’a écrit le Dauphiné Libéré, « Il était impossible pour les Tricastins de ne pas entendre la manifestation  » de samedi 25 février dans les rues de Saint-Paul-Trois-Châteaux, grâce aux 250 participants et 20 tracteurs réunis pour s’opposer au projet d’échangeur autoroutier de la Drôme Provençale

L’APEG s’est associée à cette manifestation par la présence de membres et adhérents de notre association qui ont exprimer haut et fort notre opposition à ce grand projet inutile.

Mobilisation bien organisée par l’association Vivre, Respirer, Se déplacer en Tricastin. Un cortège animé et réussi (tracteurs, slogans,tambours pancartes…)

Pour rappel:

Le 7 mai 2022 les associations locales et citoyennes, Vivre, Respirer, Se déplacer en Tricastin, l’APEG, Les Amis de la Terre Drôme, La Confédération paysanne, et bien d’autres se sont mobilisées CONTRE le projet de l’échangeur autoroutier (2 entrées et 2 sorties) sur la RD 59 au niveau de la commune de St Paul 3 Châteaux.

Le projet n’est pas encore autorisé, l’ENQUÊTE PUBLIQUE DOIT SE DÉROULER en 2023. Nous avons encore le temps de poursuivre notre action tous ensemble et de bloquer ce

  • Grand Projet Inutile et coûteux de 21 millions d’euros minimum.
  • Qui détruirait près de 20 hectares de terres agricoles

Dans un contexte d’aggravation du dérèglement climatique, le maintien de la qualité du cadre et des conditions de vie des habitants et de l’environnement devrait être, avant toute autre considération, la préoccupation majeure des décideurs locaux.


Démêler le vrai du faux

« Le projet nécessite 8 hectares de terres agricoles »

FAUX, ce sont 18 à 20 hectares de terres agricoles qui seront gaspillées

« L’échangeur permettra de gagner 8 minutes »

FAUX, les gains de temps théoriques seront au mieux de 4 à 6 minutes. Un trajet Saint-Paul-Trois-Châteaux-Orange ou Pierrelatte-Montélimar ne bénéficierait d’aucun gain de temps significatif.

« L’échangeur facilitera les déplacements quotidiens »

FAUX, plus de 95 % des habitants du territoire n’utiliseront pas l’échangeur pour leurs déplacements quotidien.

« L’échangeur permet de sécuriser les déplacements »

FAUX, l’échangeur augmentera le trafic sur des axes déjà fortement fréquentés, augmentant l’accidentologie et dissuadant définitivement les deux-roues.

« L’échangeur renforcera l’attractivité touristique »

FAUX, l’absence de gain de temps n’influencera pas le choix de destination des vacanciers ni leur parcours.

« L’échangeur favorisera le développement économique »

FAUX, la plupart des activités du territoire ne sera pas utilisatrice de l’échangeur étant donné leur proximité avec les échangeurs existants et/ou la nationale 7.

VRAI : L’ÉCHANGEUR, UN GRAND PROJET INUTILE !

Pour en savoir plus….

En France, 20 000 à 30 000 hectares des sols naturels et des terres agricoles sont détruits, artificialisés, chaque année, soit 2 à 3 fois la surface de Paris avalé par le béton.

C’est 4 fois plus vite que la croissance de la population !

En dix ans, la France a perdu l’équivalent d’un département de terres agricoles soit près de 600 000 hectares !

À elle-seule, la Drôme artificialise plus de 200 hectares pas an. La consommation des espaces naturels et agricoles, ou artificialisation, y a même augmenté de plus de 37% depuis 2017.

Les causes de l’artificialisation :

  • l’étalement de l’urbanisation,
  • la prolifération des maisons individuelles,
  • la multiplication des infrastructures de transports, de services et de loisirs,
  • le développement des zones commerciales

Pourtant l’artificialisation des sols et des terres agricoles, c’est-à-dire, leur bétonisation et donc leur destruction, est une des causes du changement climatiques et de l’érosion de la biodiversité.

Un sol bétonné, artificialisé :

  • n’absorbe plus de CO2 et participe donc à la hausse des températures,
  • perd sa capacité à absorber l’eau de pluie, ce qui augmente les risques d’inondation,
  • perd sa capacité nourricière, sur le plan agricole, dont notre pays a tant besoin.

La loi « Climat et Résilience » promulguée le 22 août 2021, inscrit dans la loi un objectif de division par 2 du rythme de consommation d’espaces d’ici 2040, en plus de l’objectif de « Zéro artificialisation nette » (ZAN) d’ici 2050. C’est une échéance bien trop lointaine et si cela se passe comme pour les pesticides cela revient à un blanc-seing pour continuer d’artificialiser, encore et toujours. Par ailleurs, « Zéro artificialisation nette », ça veut dire qu’en réalité, on peut continuer à artificialiser, si tant est qu’on compense en face. Or ce qui détruit en termes d’écosystème, de fonction des sols et de qualité agronomique, ne se récupère pas ensuite en retirant une couche de béton ailleurs…

Ce qu’il faut viser, ce n’est pas « Zéro artificialisation nette », mais « Zéro artificialisation tout court » !

On en discute ?

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