Un bon nichoir artificiel qu’est-ce que c’est ?

Principe

Une bonne « cavité » doit être résistante à la pluie, au froid (les courants d’air enrhument les oisillons comme les autres bébés).
Cela implique du bois épais, bien assemblé : éviter les nichoirs fantaisies.
Il doit être durable.
Le béton de bois imputrescible sans assemblage est le meilleur garant.

Espèces, habitat, emplacement et hauteur

Suivant les espèces, les nichoirs peuvent être posés : dans les jardins particuliers, les parcs en copropriété, les jardins publics (avec autorisation), sur ou dans les bâtiments. Les espèces les plus concernées sont :

  • Mésanges bleue et charbonnière : contre un mur ou le tronc d’un arbre, de 1 à 6 m de hauteur.
    En diversifiant les lieux de pose, on multiplie les chances d’observer des oiseaux différents !
  • Rougegorge familier et Troglodyte mignon : au sol, au pied d’un arbre ou sous des branchages denses (haies et buissons).
  • Sittelle torchepot : contre le tronc d’un arbre, entre 3 et 6 m de hauteur.
  • Moineau domestique, Rougequeue noir et Bergeronnette grise : contre un mur, sous un toit ou sur une poutre.
  • Hirondelle de fenêtre : à l’abri d’un surplomb sur la façade d’un bâtiment (rebords de toit ou de fenêtre).
  • Hirondelle rustique : contre une poutre ou un mur, à l’abri dans une étable, écurie, grange ou garage.

Orientation

Ne jamais installer les nichoirs en plein soleil, ou au contraire, en pleine ombre. Le trou d’envol sera dirigé à l’opposé des vents dominants qui apportent la pluie et pourrait noyer les nichées. Les orientations Est-Sud/Est sont idéales.
A éviter : les lieux et les arbres humides.

Sécurité

Attention aux prédateurs… et à l’homme ! Les chats : vérifier qu’aucune branche horizontale ne se trouve à proximité du trou d’envol. Les pics et les lérots : Fixer une rondelle de zinc ou du métal blanc autour de l’ouverture; cette installation les dissuadera de fracturer ou ronger le trou d’envol pour détruire les couvées ou s’installer dans le nichoir.

Fixation

Visser une latte de bois verticale au dos du nichoir et fixer au tronc avec des fils gainés (fils électriques) pour éviter de blesser les arbres. Enfoncer un coin de bois entre la corde et le tronc pour renforcer le serrage.
Chaque année, il convient de vérifier le système de fixation et de le changer si le tronc a grossi. Et bien sûr, les clous sont interdits ! Pour fixer un nichoir sur un bâtiment, en intérieur ou en extérieur, clouer le nichoir de préférence sur une poutre ou un pilier.

Densité

Pour ne pas compromettre l’équilibre biologique du milieu, on installera le plus de nichoirs possibles uniquement s’ils sont de types variés (20 à 30 nichoirs par hectare dans un verger, par exemple). La plupart des oiseaux défendent leur territoire contre les intrus de la même espèce. Il est donc inutile, voire néfaste, de disposer en trop forte densité des nichoirs destinés à une même espèce (même type, même diamètre de trou d’envol). Les moineaux et hirondelles peuvent nicher en colonie et les nichoirs peuvent être proches les uns des autres.

Période d’installation

Il est préférable de ne pas attendre le début du printemps. Certains oiseaux, comme les mésanges, recherchent très tôt les sites favorables et certains, comme le troglodyte, utilisent les nichoirs en tant que dortoirs collectifs en hiver.
Cependant, il n’est pas trop tard pour installer les nichoirs en mars et avril !

Surveillance et entretien

Ne pas entrer dans la vie intime de nos hôtes en ouvrant le nichoir : ils risqueraient d’abandonner leur progéniture. Ne jamais toucher les œufs, le nid ou les oisillons. De manière générale, mieux vaut rester discret ! L’entretien s’effectue durant l’automne ou l’hiver, le plus tard en février. En extirpant du nichoir tous les matériaux (mousses, duvets…), on évite le développement de moisissures et de parasites. Enlever de même les fientes qui risqueraient de provoquer des épidémies.
Si le nichoir est infecté, pratiquer un badigeonnage à l’essence de thym ou de serpolet.